En France, des millions de personnes passent une partie de leurs journées dans les enceintes ferroviaires souterraines pour se déplacer ou travailler.
Le 22 janvier dernier, Airparif publiait pour la première fois, en partenariat avec Ile-de-France Mobilités, une cartographie des niveaux de particules sur 44 quais du métro, RER et Transilien.
L’évaluation montre que 3 stations présentent des niveaux de pollution de l’air supérieurs au seuil haut proposé par l’ANSES, et 31 autres des niveaux moyens.
En France, 7 agglomérations disposent d’enceintes ferroviaires souterraines pour assurer le transport collectif de voyageurs : Lille, Lyon, Marseille, Paris, Rennes, Rouen et Toulouse.
Les enceintes ferroviaires souterraines regroupent des stations, des gares, des couloirs, des rames et des locaux commerciaux du métro. La qualité de l’air dans ces enceintes ferroviaires souterraines, où circulent les trains de voyageurs, n’est pas réglementée.
L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a publié, le 8 juin 2022, un rapport sur la qualité de l’air des enceintes ferroviaires souterraines.
Ce rapport souligne la nécessité de réduire les concentrations en particules afin de limiter l’exposition des usagers et des travailleurs. Des interrogations se posent sur les risques sanitaires liés aux polluants de l’air présents.
Les mesures de la qualité de l’air effectuées depuis le début des années 2000 ont mis en évidence des concentrations en particules (PM10, PM2,5) trois plus élevées, en moyenne, que celles mesurées dans l’air extérieur en ville.
Spécifique à l’activité ferroviaire souterraine, cette pollution est causée par l’usure des matériaux due au freinage des rames, par les contacts entre le matériel roulant et la voie ferrée ou encore par la remise en suspension des poussières du fait de la circulation des rames.
L’Anses recommande a minima de ne pas dépasser les concentrations en PM10 et PM2,5 dans l’air des EFS calculées à partir des valeurs guides de l’OMS (2021) pour la qualité de l’air ambiant et à plus forte raison de ne pas dépasser les concentrations en PM10 dans l’air des EFS calculées à partir de la valeur limite journalière de la directive européenne 2008/50/CE pour les PM10 de l’air ambiant.
“ La surveillance de l’air des enceintes ferroviaires souterraines, associée à des indicateurs permettant de situer la qualité de l’air (…), constitue un outil indispensable en vue de réduire l’exposition des usagers ”
Anses
Le 14 décembre 2023, L’INERIS publie une mise à jour de son guide : « Recommandations pour la réalisation de mesures harmonisées de la qualité de l’air dans les enceintes ferroviaires souterraines », avec une fiche méthodologique pour assurer les prélèvements de particules dans les habitacles des rames. Y sont cités, notamment :
- Les Instruments de prélèvement d’aérosols DustTrak™ DRX de TSI Incorporated qui permettent de mesurer des particules PM10, PM4, PM2,5 et PM totales.
- Les instruments de contrôle de la qualité de l’air intérieur Q-Trak de TSI Incorporated qui permettent de mesurer CO, CO2, T et Hr.
En octobre dernier, notre client Atmo Hauts-de-France procédait à des mesures sur le réseau Ilévia au niveau des quais du métro de la @Métropole Européenne de Lille (MEL) avec des Dusttrak et des Q-Trak (article).